Je sais, je sais, je ne suis jamais contente et le principal c'est d'avoir le rendez-vous mais je trouve ca tellement loin le 12 avril !!
Lors de diverses réunions traitant de l’adoption ou sur les forums, on entend ” il ne faut pas voir l’adoption comme un parcours de combattant, on oublie tout quand notre enfant est à nos cotés “… On se dit alors, ” ils ont raison, cette quête ne peut qu’être fructueuse, cela passera vite maintenant “…
Mais revient alors en mémoire le parcours sur lequel on se trouve qui n’est pas si facile à vivre tous les jours.
Quand j’étais petite, je voyais l'adoption comme une chose merveilleuse, un bienfait pour l'enfant qui trouve des parents qui l'aimerons. L’adoption était encore vu à l’époque comme un acte de bonté envers les enfants, mais ce temps à bien changé.
Lorsqu’on regarde autours de nous, on ne voit que les suites de l’arche de ZOE ces “voleurs d’enfants africains” et ceci répond en écho à certains commentaires “Oh, moi je n’aurais jamais voulu d’adoption, si je n’avais pas eu d’enfants, je n’aurais pas voulu prendre les enfants des autres”.
Si on parle de nos jours d’adoption à tout un chacun, on ne voit plus de bonne cause là dedans, on ne voit que “ces pauvres enfants adoptés qui n’ont pas de vrais parents”, ou de bêtes couples qui ne peuvent même pas avoir d’enfants, alors que d’autres en ont à la pelle sans vraiment les vouloir…
Dans la famille, heureusement, les gens ne sont pas comme ça, enfin je l'espère, nous avons acceilli il y a maintenant quelques années une petite poupée qui fait le bonheur de ces parents. Brefs, quand on prend des remarques en pleines face, on le prend vraiment comme une claque, car cela vient après tout cela :
- tous les espoirs d’avoir des enfants sous la couette, piouf évaporé
- puis les mois ou les années d’espoir entre aide des amis et de la famille “N’y pensez pas cela viendra tout seul”,
- l’aide psychologique inésistante, qui ne serait pas de refus dans ce parcours de PMA bien difficile,
- les remarques d'amis, de connaissances "Si vous n'y arrivez pas, tu n’as qu’à te mettre sur la place d’arme du 8eme RIMA et tu trouveras bien un gars qui t’en fera un “, ou encore "Vous voulez le mode d'emploi",
- Les IAC x 5 et la FIV avec les transferts qui suivent, avec tous ces traitements qui vous tuent de l'intérieur et ces aller retour dans les labos pour le “prélèvement” et ces passage dans un bureau d’hopital pour l’insémination proprement dite. Super glamour comme conditions pour faire un enfant non ? Les attentes interminables dans ces salles d'attente qui regorgent de femmes enceintes, et ces secrétaires mal ba... qui nous envoient balladés par ce qu'on se rajoute à leur planning "excusez moi de ne pas pouvoir avoir de bébé naturellement"
- Les multitudes d’analyse médicales qui concluent que ”Vous n'avez pas de problèmes, ça devrait marcher, je comprend pas…”
- Et maintenant, notre nouvel épreuve : l'adoption, avec les visites de l'assistante social qui vous posent plein de questions pour savoir si vous ferez de bons parents, alors que comme je le disais plus haut, certains qui ne veulent pas ou n’ont pas les moyens d’élever correctement des enfants ne passent pas devant des psy. Pourquoi on leur demande rien à eux ?Quand on voit les meurtres ou les incestes d’enfants on se dit qu’on ne peut pas être pire que ces “vrais parents”.
Je sais je m'emballe un peu, mais bon, quand nous nous sommes marié le maire et le curé nous ont dit : que le mari serez responsable de sa femme et des ces enfants et qui prévoient des extensions pour les pages détaillant les enfants… Mais putain, confiez-en nous un et vous verrez si on est apte à l’éduquer….
Dans ces conditions de notre parcours, qui n’est qu’un exemple de parcours que subissent tous les couples adoptants, je veux bien que l’on dise que cela n’est pas un parcours du combattant. Mais comme dit Grand corps malade : “il faut avoir du cœur et un mental de résistant”
