Ce blog est un blog parmis tant d'autre sur l'adoption ! Il racontera le parcours pour arrivé jusqu'à toi, du début de nos démarches jusqu'à toi petit bou'du bout du monde... N'hésitez pas à participer à ce blog à donner vos avis ou vos opinions, ça nous fera très plaisir. Bonne chance à tous dans vos vies
2 ans, 7 mois, 2 semaines et 3 jours de parcours avant ton arrivé à la maison !

lundi 30 avril 2012

Première escale...

Le stress est toujours là, nous sommes parti de Perm pour rejoindre Moscou. Je dois bien avouer que j'étais super angoissé à l'idée que cela se passe mal. Un papier, un tampon, un problème de traduction, une erreur, bref, nous étions bien stressé !!
Le chauffeur est venue nous chercher à l'hôtel à 11h pour nous conduire à l'aéroport. Nous décollions à 12h50, le temps de faire l'enregistrement, nous ne voulions pas être en retard.
Arrivé au comptoir, nous donnons nos visas, les billets étant déjà réservé depuis longtemps, je serre les doigts pour que tous aille bien. C'est bon, la fille tapote sur son clavier et à priori c'est bon, aucuns problèmes, Calou lui demande de nous confirmer si nous sommes bien assis au premier rang (place ou il y a de l'espace devant), elle nous gratifie d'un sourire forcé et nous assure que "DA DA DA". Ok, deuxième étape, le contrôle douane, elles sont toutes gaga devant Kilian et du coup, me font passé sans problème, encore une étape de passé avec succès. Nous avons attendu environ 30 minutes avant l'embarquement, notre petit bout est adorable, il regarde partout et tout le monde, sourire (ou drague!!) la petite fille assise en face de nous, bref, la encore, cela se passe bien.
Nous montons dans l'avion, problème, les numéros de sièges ne correspondent pas à la première rangé, grrr, c'est pas possible, l'autre fille nous avait dit que c'était bon, nous sommes le rang de juste derrière. Alors, soit Calou n'a pas bien expliqué ou ne sait pas bien fait comprendre, soit l'autre n'a pas voulu s'embêter, soit les places sont déjà réservé pour d'autre enfant.
Nous nous asseyons donc, tan pis, et nous remarquons que devant nous, il n'y a même pas d'enfant, se sont un couple et une dame pas souriante du tout. Kilian a été adorable. Comme à son habitude, il observe, regarde, découvre. Il gigote un peu, normal, mais n'est pas du tout impressionné ni apeuré. Du coup, c'est moi qui suis impressionné par son attitude, on aurait dit qu'il sentait que j'étais stressée et qu'il ne voulait pas en rajouter.
Au moment du décollage, nous lui avons donné un biscuit et un biberon. Il n'a même pas prêté attention au bruit, aux secousses, c'est cool, encore une étape de passé avec succès.
Reste plus qu'à l'occuper pendant 2 heures et là, se ne fut pas de tout repos. A la fin, il en avait marre d'être assis et de ne pas pouvoir bouger, mais encore une fois, il a été plutôt cool.
L’atterrissage c'est passé de la même façon que le décollage.
Nous sommes descendu de l'avion, somme monté dans le bus navette qui nous emmène à l'aéroport. Pendant que Calou récupère les valises, je file changer bébé car une odeur suspect me remonte dans les narines... Effectivement, il m'a fait un jolie cadeau d'arrivé à Moscou...
Nous sommes attendu par le taxi de l'hôtel. Avec un peu de retard du aux embouteillages, il nous rejoint, ouf, je commençais à stresser. C'est le responsable de l'hôtel qui est venu nous chercher, il parle Français et nous explique que si on a besoin, il peut nous emmener ou l'on veut, ambassade, tourisme...
Nous arrivons à l'hôtel, la chambre est nickel, il y a une cuisine en commun et le seul petit problème c'est que la salle de bain et wc sont aussi en commun. Mais bon, c'est très propre, la salle de bain est grande avec douche et baignoire, lave linge et sèche linges et en plus il n'y a que 2 autres personnes, donc ça le fait. Et l'avantage, c'est que nous sommes à 200 mètres de la place Rouge et du Kremlin.
Ce matin, notre hôte nous accompagne donc à l'ambassade de France pour faire le visa de notre petit bonhomme, tous se passe bien, nous restons environ 1 heure sur place et la secrétaire nous explique qu'elle va faire ce qu'elle peut pour le faire pour vendredi mais avec le jour férié, c'est pas sur à 100%... On croise les doigts...!!!!!!
Allez, je file bébé à faim...

dimanche 29 avril 2012

Bon anniversaire mon amour


Aujourd'hui c'est une grand jour, nous fêtons son premier anniversaire !!! UN an !!!
Nous sommes très heureux de pouvoir être avec lui pour cet occasion. Nous lui avons offert un petit livre musical, il l'adore. Je pense qu'il ne comprend pas vraiment mais il est super heureux et souriant en déchirant son cadeau.
Et oui, dans quelques heures, il va prendre l'avion pour la première fois de sa petite vie !! Nous espérons que cela va bien se passer, mais il est adorable, alors il n'y a pas de raison...


vendredi 27 avril 2012

Encore une belle journée...

La journée commence bien, notre petit bonhomme dévore son biberon, ses petits gâteaux, c'est un plaisir de le regarder manger. Nous descendons tous les trois au petit déjeuner. Puis, c'est l'heure du bain, on le lave, premier bain, il est super content et éclabousse partout, On s'en sort nous aussi super bien, l'habillage fut quelque peu plus difficile mais, on a réussi tout de même.
Nous avons des choses à faire avant le départ pour Moscou, notre contact attend Calou en bas et ils vont faire le tour ensemble du notaire, ministère...
Moi pendant ce temps, je m'amuse avec mon ange, nous jouons, regardons la télé (tout nouveau pour lui) et nous savourons chaque instant. Il est toujours aussi gentil. Petit moment de fatigue et il s'endort de nouveau dans mes bras. Petite sieste pour lui et petit moment d'internet pour moi, le temps de vous donnez des nouvelles...
Papa revient pile pour préparer le petit repas de notre amour. Il mange bien et est toujours aussi gentil et tolérant avec nous, nous ne sommes pas toujours au point mais bon, ça va venir...
Cet après-midi, nous avons passé du temps à rencontrer notre interprète, contact et "secrétaire", pleins de choses à vérifier et demander et à organiser. Puis, nous discutons de choses et d'autre, ils sont vraiment tous très gentils et très contents pour nous, ils sont très pro et tous les papiers ont l'air OK. Maintenant, on verra bien à Moscou, en tout cas, nous pouvons compter sur eux en cas de problème.
Retour dans la chambre, petit loup a été adorable pendant tous le temps des papotages, mais là, il commence à être fatigué, petits câlins et hop il s'endort doucement.
Pendant ce temps, papa va faire quelques courses, médicaments, couches, petits pots, brefs, il s'en sort très bien. Bébé se réveille et prend son goûter, il rafolle de sa petite compote "pomme vanille", ça fait plaisir de le voir manger comme ça.
Puis, on joue, on galope à quatre pattes, on lance les jouets, on regarde par la fenêtre en faisant "PAKA, PAKA" et en agitant les bras. Il est 18h30 et papa n'est toujours pas revenu, je commence à m'inquiéter. Puis, le voilà, le sac à dos bien rempli. Pour trouver des couches, ce ne fut pas si simple, il a du travers la ville pour aller dans le magasin spécialiser dans les bébés, 2 bonnes heures de marche, papa est fatigué. Il a tout de même tous rapporté, il s'en sort comme un chef, couches, petits pots, médicaments, et même des petits cadeaux pour petit loup (non non il n'est pas gaga...) bref tout est là!
Il était tant car notre petit loup commençait à avoir faim. Le repas prit, il joue avec papa et ces nouveaux jouets. Un peu trop énervé et fatigué peu être, ce soir, il a du mal à s'endormir et se réveille plusieurs fois dans la nuit avec de gros chagrins!! On s’aperçoit qu'il a mal au ventre et termine sa nuit dans notre lit (oui oui je sais...), pourvu que demain ça aille mieux... A suivre...

jeudi 26 avril 2012

Enfin le grand jour...

Nous voilà bien arrivé une nouvelle fois à Perm, on s'y sent presque comme chez soi ! Enfin presque ;)
Comme d'habitude, nous sommes fatigués par le voyage mais pas le temps de se plaindre, on a des choses à voir avec notre contact et nous avons hâte de le retrouver.
Arrivée à 5h35, nous sommes attendu comme d'habitude par un chauffeur, on arrive à l'hôtel à 6h20, enregistrement et direction le dodo, ben oui, on est un peu fatigué! Le réveil sonne à 9h, wouah, c'est dure dure, petit déj', petite douche, et hop, on descend dans le hall de l'hôtel. Notre traductrice est déjà là. Elle nous explique comment ça va se dérouler et on est parti, direction l'orphelinat.
Nous voilà fin près, on nous conduit une dernière fois dans la salle des rencontres. Nous attendons notre petit bout qui arrive tout sourire en nous apercevant :) Il nous a reconnu, mon coeur se serre !! Je le prend dans les bras. Il me sourit de nouveau et cela me fait chavirer le coeur ! Il veut que je pleure ou quoi, Calou s'approche, il le regarde avec ces grands yeux, et naturellement lui sourit également.
Nous le préparons, l'habillons et l’emmitouflons dans les nouveaux petits vêtements. Oui, bon je vous l'accorde, on est un peu popo!!Mais ça va, on y arrive.
Voilà, c'est le moment de dire au revoir à ces gentilles nounous qui on l'air toutes tristes de le voir partir mais heureuses pour lui. Elles l'embrassent à tour de rôle et lui parlent (la traduction va être difficile...), la responsable nous félicite et nous souhaite pleins de bonnes choses et beaucoup de bonheur. Petit loup, il ne montre rien, ne pleure pas mais je le sent stressé et angoissé, il observe tout le monde, regarde et je le sent perdu.
Nous descendons les marches de l'orphelinat, derniers photos et montons dans la voiture, le chauffeur nous accueille. Là, il me regarde et je vois bien qu'il n'est pas rassuré, il est près à pleurer, je l'embrasse et le réconforte. Calou lui donne son petit jouet et hop, le chagrin est terminé. Le trajet se passe plutôt bien, il regarde par la fenêtre toutes ces nouvelles choses pour lui.
Nous arrivons à l'hôtel, notre contact est là pour nous accueillir, il est très content pour nous et nous félicite. Nos premiers moments à trois, il est tellement gentil, souriant et adorable. Comme il a mangé à l 'orphelinat et qu'il se frotte le nez et ces petits yeux, nous pensons que toutes ces émotions ont été fatigantes et que c'est en plus l'heure de la sieste. Doucement, il s'endort dans mes bras et c'est heureux que nous nous endormons tous les trois.
Au réveil, nous lui donnons une petite compote et jouons avec lui. Il commence à être tard, nous le mettons en pyjama et commençons à l'endormir doucement, toujours dans mes bras, il s'endort lover et bercé par ma "douce" berceuse... Ce petit bonhomme est le plus adorable du monde, il s'endort tout de suite, 20h20 et ne nous réveillera pas avant 7h. Nous passerons de nombreuses minutes à le regarder dormir, nous nous regardons et savourons ces minutes de plaisir. Ces premiers instants passés ensemble resterons à jamais dans nos coeurs, nous réalisons que maintenant que nous sommes enfin... des parents ! La vie nous offre aujourd'hui, le plus beau des cadeaux et nous sommes tellement fières et heureux d'avoir un si beau, gentil, et adorable petit garçon.
Allez bonne nuit, et à demain, pour la suite de cette merveilleuse aventure...

mardi 24 avril 2012

Quelques conseils...


J'ai trouvé un site très intéressant et je voudrais vous en faire part, petit aperçu :


Activités favorisant l’attachement


Principes généraux

  • Tout ce qui encourage le contact physique ou visuel en faisant des activités agréables, le plus d’interactions possible, de façon amusante.
  • Répondre aux besoins de l’enfant comme s’il était un nouveau-né.
  • Le but est que les parents soient perçus comme capables de répondre de manière permanente aux besoins de l’enfant.
  • Établir des structures et des horaires fixes et des routines prévisibles (éventuellement faire des dessins du déroulement de la journée) sécurise l’enfant (spécialement le lever, le repas, le coucher), les choses se font toujours dans le même ordre, les rituels familiaux créent un sentiment d’appartenance (repas spécial un jour de la semaine, fêtes de notre rencontre, etc.). Chanter une chanson le matin et une autre le soir, toujours les mêmes.
  • Mettre des mots sur les actions qu’on fait, les sentiments, nos intentions. Répéter à l’enfant qu’il est notre enfant, pour toujours. Que maman part, mais revient toujours.
  • Adapter les activités selon le niveau de confort de l’enfant.

Contacts physiques

  • Seulement les parents le portent, le prennent sur les genoux, l’habillent, le nourrissent, le baignent.
  • Visites des proches fortement limitées.
  • La nourriture doit venir des parents ; tenez-le dans vos bras quand vous le nourrissez.
  • Prendre des bains à deux.
  • Danser en tenant l'enfant (dansez tout autour de la pièce en gardant le contact visuel, tapotez-lui le dos, bref tout ce qui vous permet de le toucher et de le regarder en même temps), le bercer.
  • Chanter beaucoup, tout le temps, partout, avec joie, écouter de la musique pour enfants.
  • Le plus possible de portage, si possible face vers vous.
  • Beaucoup de massages en chantant ou parlant. (Si l'enfant résiste au massage (essayez, il aimera peut-être !), commencez par lui frotter le dos ou les bras, ou les jambes, ou la tête ou les pieds, ou tout ce que l'enfant accepte. Généralement les "pieds à pieds" avec l'adulte sont possibles (assis sur le sol, face à face, jambes tendues, les pieds au contact les uns des autres, on peut jouer ainsi) dans un premier temps, puis on diminue progressivement la distance et on a ainsi accès à d'autres parties du corps.)
  • Co-dodo et câlins dans le lit.
  • Nager ensemble.
  • Se mettre mutuellement de la lotion.
  • Jouer à maman et bébé même si l’enfant est plus grand.

Contacts visuels

  • Encourager les contacts visuels pendant toutes les interactions.
  • Donner une récompense, un bonbon par exemple, quand le contact visuel est bon, demander des contacts visuels de plus en plus longs. Alterner bonbons directement en bouche et bisous.
  • Contacts visuels par des jeux de face à face.
  • Retour au biberon (pour les plus petits, parfois même avec des un peu plus grands), en tenant le biberon, en berçant, ou avec des bonbons, directement en bouche. (Encouragez le contact visuel en touchant gentiment sa joue. Ne le laissez pas tenir son biberon tout seul.)
  • Attendre que l’enfant jette un coup d'œil vers vous. Quand il finit par le faire, soyez prêt avec un grand sourire, chaleureux, aimant et approbateur.
  • S'il se détourne (pour éviter le contact visuel), essayer de mettre un grand miroir en face de vous. De cette façon, s'il se détourne, il se verra lui-même dans vos bras.
  • Encourager le contact visuel en tapotant gentiment le haut de son nez et le vôtre comme un signal pour qu'il vous regarde.
  • Mettre les mains de l’enfant sur nos joues. Les yeux des enfants vont souvent vers leurs mains.
  • Lui expliquer que regarder dans les yeux est la manière de montrer qu’on parle à quelqu’un et que ça le fait se sentir important.

Jeux
Dessin
  • Tracer le contour de son corps et le vôtre sur de grandes feuilles de dessin et les colorier ensemble. Mettre ensuite les "portraits" au mur.
  • Se mettre mutuellement de la peinture sur le visage en encourageant le contact visuel. Se peindre des cercles autour des yeux. Mises en scène
  • Jouer avec des poupées et mettre en scène des histoires où les parents reviennent toujours après que l'enfant soit allé à la crèche, avec une baby-sitter, au lit, etc.
Cache-cache
  • Jouer à cache-cache avec un drap ou autre chose. Cacher son visage et puis se montrer. Demander souvent où est maman pour renforcer le rôle de maman.
  • Un jeu de memory mais avec une touche plus personnelle. Demander à l’enfant de vous regarder soigneusement. Puis quitter la pièce et revenir après avoir modifié quelque chose sur vous. Lui demander de trouver ce qui est différent. (Cela peut être quelque chose de tout à fait évident pour un jeune enfant, comme d'enlever un gilet, mais avec des enfants plus âgés, cela peut être plus difficile, comme de boutonner un bouton de plus.)
Musique
  • Faire des rondes en musique.
  • Chanter une chanson et demander à l'enfant de vous pincer le nez pour que cela soit comique. Vous arrêter de chanter s'il rompt le contact visuel.
  • Balançoire musicale : mettez l'enfant sur une balançoire. Faites-lui face quand vous le poussez. Encouragez le contact visuel en chantant une chanson, arrêtez s'il regarde ailleurs. Gardez un balancement très léger, il faut qu'il se sente en sécurité.
  • Utiliser des chansons familières et refaire les paroles en incluant le nom de l’enfant, que vous êtes la maman pour toujours, que maman s’occupe de tout, le protège, l’aime fort, revient toujours.
Jeux avec le visage
  • Mettez un auto-collant sur votre nez et demandez à l'enfant de l'enlever et de le remettre.
  • Remplir vos joues d'air et demander à l'enfant de les dégonfler en poussant dessus.
  • Faire des "bisous esquimaux": se frotter les nez l'un contre l'autre en se regardant dans les yeux, des "bises papillon" en caressant la joue avec les cils, des « bisous baleine » en approchant les yeux très près, des bisous volants quand vous le quittez en embrassant votre main puis en soufflant dessus pour le lui envoyer. S'il fait de même, attrapez le bisou avec votre main et mettez-le sur votre joue.
  • Jouer en tenant doucement le visage de l’enfant et approcher le vôtre jusqu’à toucher les nez en disant “zooom”.
  • Faire des jeux en fermant et ouvrant très vite les paupières, encourager l’enfant à faire de même.
  • Essayer que l’enfant trouve son propre reflet dans vos yeux et lui demander de se chercher.
Friandises
  • Lui demander de donner à manger à maman (ou à papa).
  • Mettre différentes friandises dans un sac, demander à l’enfant de fermer les yeux, lui en mettre une en bouche pour qu’il devine ce qu’il a reçu.
  • S’asseoir sur le sol et proposer à l’enfant de venir attraper un cracker directement entre vos lèvres.
  • Cacher des friandises sur vous pour que l’enfant les cherche. Miroir
  • Jouer en face d'un miroir. (Faites des grimaces, peignez le visage de maman, tracez le visage l'un de l'autre sur le miroir avec des marqueurs effaçables, avec de la peinture pour doigts ou avec de la mousse à raser. Faites danser votre enfant comme s'il était votre marionnette. Faites danser des poupées. N'importe quel jeu pour que l'enfant se sente détendu et vous regarde dans les yeux dans le miroir, il se sentira ensuite plus détendu pour vous regarder directement dans les yeux.)
  • Être chacun à votre tour le miroir de l'autre. S’asseoir face à face et demander à l’enfant d'imiter tous les mouvements de votre visage ou de votre corps, et vice versa.
Contact physique
  • Passer la lotion. Mettre beaucoup de lotion dans votre main et demander à l'enfant d'en prendre le maximum dans ses mains et de vous la repasser ensuite, le plus de fois possible.
  • Mains glissantes. Après avoir mis la lotion sur les mains, faire semblant de se tenir fermement l'un à l'autre par les mains et ensuite se laisser glisser en arrière avec beaucoup de rires et d'exagération.
  • Pile de mains. Placez votre main sur la table, puis celle de votre enfant par dessus, ensuite la vôtre puis la sienne. Déplacez votre main la plus basse sur le haut de la pile, puis celle de votre enfant et ainsi de suite.
  • Peinture à la lotion. Peignez des dessins l'un sur l'autre puis effacez et recommencez.
  • Jeux avec les mains, l’araignée qui monte, etc.
  • Les parents se mettent à 4 pattes au sol en formant un tunnel, l’enfant se faufile le plus vite possible avant que le tunnel s’écroule. Après quelques essais réussis, s’effondrer sur l’enfant pour faire des câlins.
  • La maman et le bébé singe. Regarder des photos de singes avec leur bébé, expliquer que le bébé singe s’accroche à sa maman et sa maman le protège. Quand le tigre s’approche, le bébé court vers sa maman et s’accroche à elle. Montrer à l’enfant comment s’accrocher à vous en utilisant ses bras et ses jambes quand le tigre grogne.
Ballon
  • Envoyer et rendre un ballon.
  • Jouer avec une grosse balle en plastique, en asseyant l’enfant dessus, le bercer, le faire rebondir doucement et chanter, en se regardant. Le mouvement s’arrête quand le contact visuel s’interrompt. Coussins
  • Promener un enfant assis sur un coussin à travers la pièce. On bouge seulement quand le contact visuel s’établit.
  • Mettre des coussins sur le sol pour faire un parcours, l’enfant saute d’un coussin à l’autre jusqu’à vos bras.

Activités sensorielles

  • Beaucoup de jeux de bulles.
  • Boire avec une paille, en particulier des milk-shakes épais.
  • Siffler dans un sifflet.
  • Mirlitons de fête, ceux qui se déroulent quand on souffle et qui s'enroulent quand on arrête.
  • Donner différentes textures à faire bouger avec la langue et avec les mains : petits pois, riz, couscous, pudding, gelées.
  • Éveiller son sens gustatif : bonbons sûrs, chili, poivre, moutarde, paprika, oignons et tout ce qui contient du vinaigre. Apprendre le goût acide est important.
  • Tapoter légèrement au-dessus de la lèvre supérieure, mais pas au milieu.
  • Déchirer un mouchoir en papier en petits morceaux et les faire se déplacer sur la table en soufflant dessus.
  • Faire de la musique bouche fermée.

Discipline

  • Les techniques d'isolement temporaire sont très bien pour des enfants qui sont attachés de façon sûre, mais pas pour des enfants qui apprennent à faire confiance à leurs parents.
  • Il vaut mieux lui faire prendre une pause pour se calmer sur un fauteuil à côté de nous, d’une durée qui correspond à l’âge de l’enfant (une minute par année).
  • Ne pas laisser un bébé adopté pleurer seul.
  • Éviter les cris et la colère, accepter la colère de l’enfant, montrer qu’on la comprend.
  • Les règles et normes doivent être claires et brèves, limiter les « sermons ».
  • Indiquer clairement les priorités, ce sur quoi nous pouvons être flexibles et ce qui ne se négocie pas.
  • Utiliser la réparation plus que la punition, qui génère culpabilité et baisse de l’estime de soi.
  • Éviter l’ironie, qui est souvent douloureuse.

Transition

  • Si l’attachement avec la personne qui s’occupait de l’enfant était bon, copier son parfum, shampooing, types de vêtements et attitudes peut aider.
  • L’enfant devrait avoir le moins possible à apprendre en venant vivre chez vous, pour pouvoir se concentrer sur l’attachement. On conseille donc de maintenir le plus possible les routines, horaires (repas, sieste, bain, dodo), récupérer les jouets et livres qu’il avait, utiliser sa langue d’origine, les chansons qu’il connaît, etc.

Autres

  • Aider votre enfant à trouver un objet transitionnel, doudou, couverture, animal en peluche. (Portez-le d'abord sur vous pendant quelque temps pour qu'il soit imprégné de votre odeur ou aspergez-le de votre parfum).
  • Bébé et maman portent la même lotion pour que bébé associe son odeur avec celle de maman.
  • Quand l'enfant doit recevoir un vaccin, maman ne devrait pas le tenir. Demandez à l'infirmière de le faire et puis c'est maman qui le console.
  • Prendre beaucoup de photos de vous deux ensemble ou en famille et les afficher autour du lit et un peu partout dans la maison. Donner une photo de famille laminée à l’enfant pour la tenir avec lui.
  • Faire un mini album de photos de la famille faisant des activités quotidiennes ensemble (manger, dormir, jouer, danser, faire des câlins). Commenter l’album en renforçant le rôle des bons parents.
  • Quand vous lui donnez à manger quelque chose qu'il aime particulièrement, dites-lui en même temps que vous êtes une bonne maman/ un bon papa.
  • Limiter les choix. Au début, les parents devraient prendre toutes les décisions, y compris la nourriture, les jouets et les vêtements. (Ceci aide l'enfant à se sentir en sécurité. Quand l'enfant est habitué à sa nouvelle famille, donnez des choix limités, par exemple un choix entre deux choses différentes à manger)
  • Ne pas l'entourer de trop de jouets, objets, vêtements : moins il en aura, mieux ses points de repères pourront se faire vite et clairement.
  • En général, limiter, dans un premier temps, la quantité de stimulus et nouveautés.
  • S’habiller avec les mêmes couleurs, se trouver des points communs.
  • Le sucré est associé à maman, donc les bonbons peuvent aider, mais aussi les fruits.
  • Si l’enfant refuse le contact, jouer avec des jouets interactifs qui permettent la relation tout en restant à distance (ballon, GSM-jouet, appareil-photo jouet, etc.).
  • Lui expliquer à l’avance ce qu’on va faire, repasser les activités de la journée le soir avant de se coucher.
  • Lui donner à manger à la demande. Assurer une association positive entre la maman et les aliments.

Dynamiques

  • Ma fille a 4 ans et, pendant longtemps, elle n'a pas très bien saisi à qui elle peut montrer de l'affection et à qui elle doit simplement donner la main ou dire bonjour. Nous avons pris une grande feuille de papier (suggestion du thérapeute) et dessiné dessus un grand cœur à une extrémité et, à l'intérieur de ce cœur, ceux de notre famille proche. C'est notre "cercle familial d'amour" et nous avons discuté de la façon dont nous pouvions nous conduire de façon aimante envers notre cercle de famille immédiat (Attention, dessinez aussi la mère de naissance, je n'y avais pas pensé, cela m'est revenu plus tard !). Ensuite dans des cœurs plus petits, en dessous, nous avons dessiné la famille étendue, puis les amis, puis les médecins, les baby-sitters habituelles, le facteur, etc. Nous avons discuté des comportements appropriés à avoir avec chaque groupe, répété des scénarios et je lui ai aussi donné la permission de ne pas embrasser quelqu'un en dehors de notre famille immédiate.
  • Holding : si l'enfant montre beaucoup de colère ou des comportements évitants, tenez bon ! C'est de cela qu'il a manqué et c'est de cela qu'il a besoin. Pour le maintenir : prenez-le sur vos genoux, parlez-lui de façon rassurante et douce ou chantez doucement, dites-lui que vous l'aimez, qu'il est beau, etc., bercez-le, enroulez-le dans une couverture pour la sécurité s'il risque de se mettre en colère
    Ne pas le serrer, lui parler durement, perdre votre sang-froid. Si vous vous sentez en colère, déposez l'enfant et cherchez un soutien. N’arrêtez pas, jusqu'à ce que l'enfant soit calme, vous regarde dans les yeux et se sente connecté. Si l’enfant s’endort alors qu’il pleure encore, tenez-le jusqu'à ce qu'il s'éveille.
  • Outil pour parler de leur histoire : On prend une feuille de papier, on la divise en deux dans la longueur et la partie haute sera celle de l'enfant, la partie basse celle des parents adoptifs. Ensuite on dessine l'histoire dans cinq ou, si nécessaire, plus de cases.
    Par exemple : pour l'enfant, première case : des parents qui ont un bébé dans le ventre et qui pleurent car ils ne savent pas quoi faire. Deuxième case : les parents l'amènent à l'orphelinat ou ce que vous savez de son histoire. Troisième case : ma fille toute seule dans l'orphelinat, par exemple symbolisé par un lit cage et elle dedans en pleurs. Quatrième case : une madame au téléphone qui téléphone avec l'association en Belgique. Cinquième case : papa, maman adoptifs + ma fille à l'orphelinat. Pour les cases en bas (parents), première case : papa/ maman en pleurs car ventre vide. Deuxième case : papa/maman chez association pour leur demander d'avoir un enfant. Troisième case : association au téléphone avec l'orphelinat (vous pouvez mettre des flèches entre les deux) pour dire qu'il y a un enfant pour eux, j'ai mis la date, vous pouvez mettre une copie de la première photo. Quatrième case : le temps d'attente. Cinquième case : on s'envole ensemble. C'est simple mais ça parle aux enfants et cela n'a pas besoin de beaucoup d'explications.
  • Alternative : un mini album qui mélange des photos et des dessins, commençant par exemple par « il était une fois une petite fille appelée… ». On peut aussi parler du fait qu’elle est triste pour sa maman de ventre mais aussi contente d’être maintenant avec ses parents.

Remarques

  • Attendez-vous à ce que les autres vous critiquent et disent que vous êtes possessive, que vous gâtez l'enfant, que vous voyez les problèmes plus gros qu'ils ne le sont en réalité ("tous les enfants font cela").
  • Nous nous sommes freinés pour toutes les démonstrations d'amour : un enfant qui n'a jamais été câliné a souvent du mal à supporter des marques d'affection incessantes.

Pour plus d'infos sur le magazine "grandir autrement".

VOYAGE 4 - J-2


Humeur du jour : STRESSÉES !!!!!
Nous sommes speed, à fond, à fond, avec la tête dans le guidon...
Valises, boulot, papiers, préparatifs, organisation, animaux, bref, on a de quoi s'occuper.
C'est marrant, le grand jour approche et on a toujours du mal à réaliser, es ce normal?? On est heureux et tellement impatients.
Pour ma part, j'ai de plus en plus mal à la tête, au bide et je suis à 100 à l'heure. Calou, lui, est plutôt calme et réfléchie. Bon allez, j'ai retourne parce que les valises ne sont toujours pas bouclées (oui oui, je sais, moi et mes valise ;)

lundi 23 avril 2012

VOYAGE 4 - J-3 avant la vie à 3


Et oui, dans 3 jours nous partons retrouver notre loulou.
Comment décrire notre état, ben, impatience, pressée et aussi stressé, angoissé et sur un petit nuage. On a du mal à réaliser que dans quelques jours, notre vie va changer! Nous allons bientôt être,....... Parents...!!

Je suis toujours dans les préparatifs des valises, oui, car pour moi, les valises c'est un challenge, mais bon, je vais y arriver, y a pas de raisons! J'ai pensé aux médocs, aux vêtements chauds et aussi un peu moins, à la nourriture, aux petits jouets, biberons, aux cadeaux, appareils photos et ordi, papiers, bref, je crois que tout y est, mais maintenant, il va falloir peser et c'est là que je pleure...
Calou, lui a bien travaillé, il a fini la pose des lustres de la chambre de bébé mais aussi les barrières de sécurité et il a aussi fini d'installer la baignoire. A notre retour, il devra poser le carrelage et la salle de bain du haut sera utilisable ! Keke a installé le rideau du velux, c'est cool, petit loup va bien dormir!

Allez, encore quelques petites choses à préparer et à faire et hop...
Wouahou, j-3 et nous serons 3 !!

lundi 16 avril 2012

PROCESSUS DE L'ATTACHEMENT

En tant que futurs nouveaux parents, nous voulons ce qu'il y a de meilleur pour notre petit ange et nous voulons faire les choses correctement. Nous savons que nous devons vraiment être très attentif et à l'écoute. L'adoption doit se faire par l'enfant d'une part, mais aussi par nous.
Nous nous renseignons, lisons, étudions bref, nous sommes très studieux !

Qu'es ce que le processus d'attachement dans le contexte d'une parentalité adoptive?
C'est la façon dont l'enfant adopté et ses parents réussissent à faire "prendre la greffe de l'adoption".
On peut dire de l'attachement qu'il est au coeur même du concept de l'adoption dont il est un des challenges.
D'ores et déjà, on peut poser le principe que "l'amour fait beaucoup mais ne suffit pas", et qu'il s'agit plutôt de s'orienter vers l'idée d'une relation qui s'enracine essentiellement dans la confiance.
Quelques idées de base devraient amener les parents adoptants à approfondir leurs connaissances et surtout leur compréhension de leur enfant autour de la notion d'attachement.

Les familles adoptantes racontent souvent qu'il est difficile de trouver la bonne distance face à son enfant adopté. Elles ont peur d'étouffer l'enfant par une trop grande présence ou alors, au contraire, de prolonger le sentiment d'abandon qui l'habite, si elles ne le maternent pas assez. Il existe des moyens tout en douceur pour offrir, à l'enfant adopté, la tendresse, le soin et le bien-être qu'il n'a peut-être pas reçu au début de son existence.

Le "Bagage" affectif d’un enfant

Parler de ce bagage, c’est savoir que le premier besoin d’un tout petit humain repose à la fois sur une nécessité d’ordre physiologique, de contact et de nutrition entre autres. Il existe d’emblée un besoin naturel sensoriel de proximité et d’attachement qui est vital à l’enfant.

Ainsi, les premiers soins qui lui sont donnés, à travers la qualité des échanges corporels, sensoriels et affectifs, mettent en place le système d’attachement de chaque nouveau-né.

C’est comme si le bébé ressentait la façon dont est « coloriée »au plan affectif l’ambiance des soins "maternants" qui lui sont procurés, c’est-à-dire comment il est porté, bercé, nourri, langé. Ce que la personne qui le soigne lui dit, la façon dont elle lui parle, tout ceci contribue à façonner les bases de son système d’attachement.

Si la personne qui s’occupe de lui est stressée, ou indifférente, l’enfant ne reçoit pas de réponse cohérente, rapide et chaleureuse à ses premières demandes ce qui génère chez lui du stress et de l’anxiété.


Ainsi la base de sécurité affective n’est pas innée mais acquise.

C’est la base de cet "accordage" entre la mère (ou la personne nourricière) et l’enfant qui va s’ancrer dans la mémoire émotionnelle du nouveau-né et pré- disposer sa capacité d’attachement à venir.

Selon les réponses qu’il a reçues, le modèle qui s’est imprimé dans le cerveau émotionnel de l’enfant sera ainsi un modèle d’attachement dit secure, insecure, ambivalent ou même anxieux.

Si l’attachement acquis est sécure et serein, l’enfant ira en grandissant vers l’exploration du monde et des autres en confiance. En revanche, si son attachement est ancré sur un modèle anxieux et insécure, il va être plus difficile pour lui d’accorder sa confiance.


L’attachement et l’enfant adopté

On ne peut pas perdre de vue le fait que l’enfant adopté est la plupart du temps un enfant qui a été abandonné.

C’est un enfant qui a connu la rupture de ce premier lien « maternant », et aussi parfois bien d’autres ruptures affectives.

La somme des expériences ainsi vécues avant son adoption en termes de « réponses » à ses besoins, fait de lui l’enfant qui arrive dans sa famille d’adoption et chaque enfant connait une histoire différente.


Traumatisme, ruptures et attachement

Plus l’enfant a vécu longtemps en institution, plus son histoire lui a procuré de ruptures affectives successives, plus difficile sera pour lui de faire confiance à ses parents adoptifs.

Il faut du temps à l’enfant qui n’est pas certain d’entrée de jeu qu’eux-aussi ne vont pas à leur tour le lâcher.

L’enfant qui, en revanche, n’a pas été trop "balloté" et qui a acquis la capacité de s’attacher à une nounou par exemple, a intégré, si on peut dire, dans sa mémoire émotionnelle un "logiciel" d’attachement dont il a plus de facilité à reproduire le modèle.

Il donne plus facilement sa confiance.

Pour les futurs parents, l’idéal est d’essayer bien sûr de savoir le plus de choses possibles sur l’histoire de leur enfant avant son adoption pour mieux appréhender ses besoins et ses attentes au plan affectif.


Le stade du développement psycho-affectif de l’enfant

L’enfant traverse différents stades au cours de son développement, et l’âge que l’enfant a au moment de son adoption n’est pas non plus sans incidence sur les modalités de son attachement.

De manière un peu rapide et schématique, on peut dire que :

- Avant sept ou huit mois, l’enfant s’attache assez facilement la plupart du temps à la personne qui lui prodigue des soins et du bien-être affectif. (Mais très peu d’enfants de cet âge sont proposés à l’adoption internationale.)

- A partir de l’âge de huit mois et jusqu’à trois ans environ, l’enfant, même s’il a été préparé en institution, ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive et, dans bien des cas, il ne dispose même pas encore du langage, ou s’il parle, ses parents adoptifs ne parlent pas sa langue maternelle. Il ne comprend pas ce que son adoption représente en termes de nouveauté et de changement. Il perd tous ses repères. C’est une période délicate pour un nouage des liens serein.

- Les enfants dits "grands" : Certains sont tout prêts à se laisser entourer d’affection, d’autres pas.

Il arrive que des enfants ne soient pas adoptables au plan psychique : ils « n’adoptent pas » leurs parents et refusent de se laisser adopter par eux. Ceci est en lien avec ce qu’ils ont vécu avant leur adoption qui engage leur capacité à faire confiance ou non aux adultes .


Les attentes des parents


L’attachement concerne autant les parents que l’enfant.

L’enfant qui arrive "pour de vrai" dans la famille réactive les positions de chacun autour de tout ce qui touche la capacité de séparation, de détachement.

L’arrivée de l’enfant réactive les traces de la propre histoire infantile des parents, par une sorte d’effet en "écho". Les enfants ont le pouvoir de "déterrer" les traces du passé de leurs parents. Pour cette raison, il est important que les parents soient bien au clair avec leur passé. A travers le retour sur leur propre histoire infantile, chacun aura a cœur de se représenter ce que signifie la notion de famille, de père, de mère, d’enfant et ainsi quelle place est assignée à chacun.

La procédure d’obtention de l’agrément conduit les adoptants à élaborer ces réflexions sur leur projet de parentalité.


Les difficultés d’attachement


L’attachement parent-enfant ne s’organise pas de façon miraculeuse du jour au lendemain : Il faut du temps pour s’habituer les uns aux autres et parfois même un an.


Le comportement de l’enfant est en certains cas surprenant :

L’enfant dit "Velcro" : L’enfant est très anxieux, incapable de se représenter avec sérénité le fait que le parent absent un court instant va revenir. Il a du mal à penser la notion de "permanence affective". Pour se rassurer, il s’accroche désespérément à sa mère (ou son père) et refuse de lâcher prise, fusse pour cinq minutes.

L’enfant dit "Téflon" : L’enfant ne semble pas s’intéresser plus particulièrement à ses parents qu’à d’autres personnes. Il tend les bras à tout le monde et ne soutient pas le regard mais l’évite. Il refuse de s’attacher car en réalité, il se tient comme prêt à repartir. S’attacher, pour lui, c’est dangereux, c’est prendre le risque de souffrir à nouveau peut-être.

L’enfant "En colère" : Il s’exprime ses craintes à travers un comportement de colère, de fuite. La colère va vers tout le monde, y compris et surtout la mère adoptive qui remplace la mère biologique "abandonnante".


Que conseiller aux parents adoptants ?


Faire preuve de solidité, de disponibilité, d’empathie. Se mettre le plus possible à la place de l’enfant.

Il faut toujours avoir à l’esprit que le moment de la rencontre est souvent pour l’enfant un choc auquel il n’est pas vraiment préparé, à l’inverse de ses parents qui ne pensent qu’à ça.

L’enfant fait parfois comme un défi à ses parents à travers ses troubles comportementaux (opposition, retrait, etc). Il n’a pas confiance, comme s’il devait s’engager désormais sur un "pont" de la solidité duquel il n’est pas sûr. Vont-ils l’aimer "malgré tout" ?

La notion de TEMPS est primordiale dans la possibilité de "faire l’accordage" entre enfant et parents, pour restaurer le sentiment de sécurité dont il a tant besoin. Il faut un temps d’apprivoisement et à peu près six à douze mois pour que s’installe la relation de confiance.

Eviter de démultiplier les figures d’attachement nouvelles et ne pas mettre l’enfant tout de suite en nourrice, en garderie, en crèche ou à l’école ce qu’il pourrait vivre comme une nouvelle brisure dans sa vie.

Ne pas retourner travailler tout de suite, prendre un congé ou s’il s’agit d’un couple, un congé en alternance (se renseigner sur les possibilités qui sont offertes.)

Laisser l’enfant s’habituer aux nouveaux endroits, mode de vie, odeurs, couleurs, personnes qu’il rencontre.

Ne pas montrer l’enfant comme un objet à la famille élargie ou à l’entourage. Accepter ses comportements régressifs et difficiles (dormir avec vous, ne pas vous lâcher, ne pas vous perdre de vue ……) Ne pas le laisser pour partir en Week End ou en vacances sans lui trop rapidement.


Cela veut dire aussi du côté des parents :

- Ne pas s’affoler si on ne se sent pas tout de suite "en coup de foudre" avec l’enfant, sa peau, son odeur, son corps)….Se donner le temps de connaitre cette étrangeté qu’il peut apporter avec lui et qui fait différence avant de l’intégrer, ne pas se culpabiliser si une sorte de "babie blue" s’installe chez la maman (et qui peut être tout à fait "légitime").

- "Travailler" avec l’enfant à le RE – SENSORIALISER et le RE – SECURISER, ce qui consiste à lui apprendre à exprimer ses émotions, en lui permettant ainsi de différencier l’émotion qu’il ressent de sa personne toute entière.


Les troubles graves et durables de l’attachement


C’est un diagnostic qu’il ne faut jamais poser avec hâte.

Il serait dangereux en effet de taxer trop rapidement de trouble de l’attachement certain comportement d’opposabilité de l’enfant, presque normal, ou au contraire de passer à côté d’une pathologie grave mais distincte. Très peu d’enfants "n’acceptent" jamais d’être adoptés. Très peu sont dans l’incapacité ou le refus absolu de s’attacher même s’ils mettent leurs parents dans une situation d’impuissance et leur capacité de résistance à rude épreuve. Il arrive cependant dans des cas extrêmes que malgré les efforts des parents, certains enfants ne veulent pas accorder à la relation la confiance qui pourrait permettre l’attachement. Certains enfants ont vécu dans des orphelinats dépourvus totalement de soins affectifs, et leur carences sont telles que d’une façon pathologique, ils échappent à la constitution d’un lien affectif. Pour eux, l’adulte est perçu de façon définitive comme peu fiable et dangereux. La société et l’environnement en général sont perçus comme dangereux. Ils pensent que leur situation d’adopté est instable ; Ils manifesteront leurs angoisses et le trouble de leur personnalité à travers divers passages à l’acte du type, morsure, vol, mensonge, fuite, ou à un degré moindre et pour les plus jeunes : troubles du sommeil, de l’alimentation. Enurésie, psycho somatisation sous diverses formes. Ces situations impliquent pour les adoptants de ne pas ressentir de culpabilité et d’accepter d’aller consulter les professionnels de santé spécialistes de l’adoption.